Liriomyza bryoniae est un ravageur qui sévit principalement sous serre et est redouté par de nombreux maraîchers. Si on le connait essentiellement sous le nom de mouche mineuse des feuilles de tomates, il faut aussi savoir qu’elle peut causer des dégâts sur d’autres cultures. Découvrons plus en profondeur quel est cet insecte, comment identifier sa présence et quelques pistes pour une lutte biologique.
Description et cycle de vie
Liriomyza bryoniae est un insecte diptère appartenant à la grande famille des mouches Agromyzidae. Son habitat est généralisé puisque qu’on la retrouve dans sur plusieurs continents, en Europe, Asie ainsi qu’en Afrique du Nord.
Le cycle de vie de cette mouche passe par plusieurs stades.
L’adulte est une petite mouche de couleur jaune et noire qui peut mesurer jusqu’à 2,3 mm. La femelle est plus grande que le mâle. Ils ont une vie plutôt nocturne et restent cachées pendant la journée. Un ou deux jours après la reproduction, la femelle va pondre ses œufs sur une plante hôte, de préférence sur les feuilles.
Les œufs ont une forme ovale de couleur blanchâtre ou crème. L’éclosion a lieu entre 4 et 7 jours.
La période larvaire dure environ 20 jours et passe par quatre stades. Les larves sont d’abord transparentes avant de grandir et de prendre une couleur blanc cassé.
À la fin de leur cycle, les larves deviennent des pupes de couleur marron à noir. C’est le développement nymphal qui peut durer jusqu’à 13 jours, avant de donner naissance à de nouveaux adultes.
Quelles sont les plantes hôtes ?
La mouche mineuse des feuilles de tomate n’est pas inféodée qu’à la tomate. C’est un insecte polyphage que l’on retrouve sur plusieurs cultures dont notamment :
- Tomates
- Aubergines
- Concombres
- Melons
- Pommes de terre
Quels sont les dégâts ?
Bien que les adultes piquent les plantes, les principaux dégâts sont provoqués par les larves. Ces dernières minent des galeries dans les feuilles de tomate et des autres plantes hôtes. Ce sont les parties internes des feuilles qui mangées, ce que l’on nomme le tissu mésophylle. L’épiderme de la feuille, lui, reste généralement indemne. On identifie les dégâts aux lignes décolorées visibles sur ces feuilles.
Les galeries sont principalement creusées dans les feuilles même si les larves de Liriomyza bryoniae peuvent aussi s’attaquer aux tiges, bourgeons apicaux et fruits.
Lorsque l’attaque est faible, la plante n’est que peu impactée par ce ravageur. Les symptômes sont surtout esthétiques. En revanche, lors d’une invasion plus forte, les dégâts sont plus préoccupants. La photosynthèse de la plante est fortement diminuée, en découle un frein à son développement et à sa production.
Prévention et lutte biologique
Si vous observez des feuilles minées par ce ravageur, éliminez et détruisez les feuilles touchées.
Posez des plaques engluées jaunes près de vos cultures pour capturer des adultes et identifier la présence de ce ravageur.
Éliminez les déchets des cultures précédentes.
Pour ce qui est des traitements biologiques et des auxiliaires de biocontrôle, renseignez-vous auprès de professionnels.
Sources :
- A Dictionary of Entomology de Gordh et Headrick (Cabi)
- Inra