Les tomates sont confrontées à diverses menaces. L’une de ces menaces, en particulier pour les amoureux de la tomate, est l’alternariose. Cette maladie, causée par un champignon, peut avoir des conséquences importantes pour la récolte, en particulier si elle intervient précocement. Découvrons dans cet article quels sont les symptômes, conditions de développement et moyens de lutte contre l’alternariose de la tomate.
L’alternariose de la tomate : une maladie cryptogamique
L’alternariose de la tomate est en effet une maladie cryptogamique, ce qui signifie qu’elle est causée par un champignon pathogène.
En l’occurrence, c’est le champignon Alternaria solani qui appartient au genre alternaria qui est le principal responsable de l’alternariose sur la tomate. Citons aussi Alternaria tomatophila, un champignon encore plus virulent et spécifique à la tomate, qui puisse également être responsable de cette maladie fongique.
Alrnaria solani survit dans le sol, les résidus des cultures précédentes et dans les semences. Au printemps, une infection primaire se produit, avec une sporulation qui est particulièrement favorisée par une alternance de conditions sèches et humides. La propagation de ce champignon se fait principalement par le vent et l’eau, les symptômes devenant visibles en 5 à 7 jours après l’infection. Il est à noter que les conditions idéales pour son développement se situent entre 15 et 30°C avec une humidité élevée, des rosées et des pluies.
C’est du printemps (avril) jusqu’à l’automne (octobre) que court la période de risque pour cette maladie.
Quelles sont les plantes touchées ?
L’alternariose est une maladie de la tomate courante. Mais le champignon Alternaria solani n’est pas uniquement préoccupant pour la tomate. Il affecte également d’autres membres de la famille des solanacées, comme les aubergines et les poivrons. La pomme de terre peut également être infectée par ce champignon.
Quels sont les facteurs de développement de l’alternariose de la tomate ?
Les conditions climatiques jouent un rôle majeur dans le développement de l’alternariose de la tomate. Une combinaison de temps humide avec des températures douces crée l’environnement optimal pour la croissance du champignon.
Les dommages sont d’ailleurs souvent plus marqués dans la France méridionale où le stress dû à la sécheresse peut rendre les plants de tomate plus vulnérables.
Quels sont les symptômes de l’alternariose de la tomate ?
Il est essentiel pour chaque jardinier de savoir identifier les premiers signes de cette maladie afin d’agir rapidement. Voici les principaux symptômes observés :
- Sur les feuilles : Formation de taches noires ou brun foncées, rondes et nécrotiques mesurant environ 4 à 7 mm.
- Sur les tiges : Développement de lésions de couleur brune ou grise.
- Sur les pétioles et fruits : Attaque potentielle, avec sur les fruits des taches noires de 1-2 cm, situées près du calice.
L’alternariose de la tomate peut être confondue avec d’autres maladies telles que le mildiou, la maladie du cul noir (nécrose apicale) ou l’anthracnose.
Lutte contre l’alternariose de la tomate
Pour combattre efficacement l’alternariose, la prévention est la clé. Voici quelques bonnes pratiques culturales à adopter :
- Opter pour l’utilisation de semences certifiées saines ou, si produites à la maison, séparées de la pulpe avec du vinaigre blanc.
- Espacer suffisamment les plants pour une meilleure aération et limiter les contaminations.
- Modérer l’apport d’azote pour éviter un développement trop vigoureux du champignon.
- Supprimer les débris végétaux et les résidus des cultures de la saison précédente pour éliminer les sources d’infection.
- Privilégier un arrosage au pied au matin et éviter les arrosages en fin de journée.
- Mettre en place une rotation des cultures, en ne plantant pas des solanacées 3-4 ans de suite au même endroit.
- Même si leur efficacité n’est pas prouvée, des jardiniers recommandent l’utilisation de la décoction de prêle à titre préventif.