Le prunier est un arbre fruitier commun en Europe, principalement cultivé pour ses fruits, les prunes. Nous l’aimons aussi comme arbre d’ornement en raison de sa magnifique floraison, marquée par la profusion de jolies fleurs blanches. Le succès du prunier est aussi dû à sa rusticité et à sa culture facile, dans différents sols et climats. Vous souhaitez le planter dans votre jardin ou verger ou simplement connaître les spécificités de cultures ? Suivez le guide.
Fiche technique
Nom commun | Prunier |
Nom scientifique | Prunus domestica |
Genre | Prunus |
Famille | Rosaceae (Rosacées) |
Origine | Europe, Asie |
Type | Arbre fruitier rustique |
Aspect | Cime arrondie, hauteur de 3 à 8 m |
Floraison | Mars – Avril |
Fleurs | Blanches |
Plantation | Octobre à mars |
Récolte | Été |
Le prunier : des centaines de variétés
Il existe un grand nombre de variétés de pruniers domestica. Certains arboriculteurs ont l’habitude de les classer en fonction de la taille des fruits (petits fruits ou gros fruits) tandis que d’autres les divisent selon que les prunes sont à consommer crues. Vous trouverez ainsi dans les jardineries et chez les pépiniéristes plusieurs variétés très répandues et très appréciées dont notamment :
- Prunier mirabellier : donnent des mirabelles, sortes de petites prunes de forme ronde et de couleur jaune.
- Prunier Reine-Claude : plusieurs variétés de reine-claude existent avec des fruits qui auront une couleur, forme et période de récolte différentes selon chacune. Fruits souvent juteux et goutus.
- Prunier Quetsche d’Alsace : arbre vigoureux, donne des prunes allongées à la peau violette et à la chair jaune. Sucrée et doucement acidulée.
- Prunier Président : variété productive et adaptée aux hivers froids. Prunes oblongues, avec une couleur violette et chair jaune qui tend vers le vert.
- Prunier Opal : Petites prunes ovales à rondes, couleur rouge pourpre. Bon rendement.
- Prunier Stanley : fruits ovales, couleur violacée et bleutée, se récoltent en septembre.
Le choix de variété à planter peut se faire selon plusieurs critères comme la qualité gustative du froid, la rusticité de l’arbre ainsi que la période de récolte qui ne doit idéalement pas coïncider avec des périodes d’absences (vacances).
Il faudra aussi être vigilant quant aux variétés dites auto-stériles. Ces dernières auront besoin d’une autre variété de prunier à proximité pour être pollinisées.
Les conditions de culture favorables
Le prunier est un arbre facile à cultiver et il peut s’adapter aux différents types de sols. Il est préférable de le planter sur des terres bien drainées, profondes et argilo-limoneuses.
Cet arbre fruitier tolère les températures basses hivernales même si certaines variétés sont plus résistantes que d’autres. La floraison, qui précède la fructification, est souvent tôt dans la saison, à partir de mars, ce qui peut dans de rares situations poser des problèmes en cas de gelées tardives.
Concernant l’exposition, le prunier préfère les endroits protégés du vent. Il aime le soleil, mais peut aussi se satisfaire d’un emplacement à la mi-ombre.
Période de plantation
Le prunier doit être planté en automne et en hiver, à partir de la fin octobre et jusqu’au mois de mars.
Si vous achetez votre prunier en racines nues, plantez-le immédiatement si les conditions le permettent. En cas de gel ou de sol inondé, il est néanmoins conseillé de repousser la plantation. Vous pouvez, dans ce cas-là, le mettre en jauge dans un endroit ombragé du jardin, de manière à protéger les racines.
Un prunier acheté en conteneur pourra être planté un peu plus tardivement, jusqu’à avril.
Les étapes pour planter le prunier
Voici une méthode facile pour planter votre prunier.
- Formation du trou de plantation
La première étape est de creuser le trou de plantation. Prévoyez-le suffisamment large (de plus de 50 cm de diamètre) et profond (environ 50 à 60 cm). Selon la taille des racines de l’arbre, ces dimensions sont susceptibles d’être adaptées.
Si vous plantez plusieurs pruniers, gardez un espace de 5 mètres entre chacun.
- Soin des racines
Avant d’insérer le jeune arbre dans le trou, il est conseillé de couper l’extrémité des racines les plus grosses ainsi que celles qui ont été abîmées lors de l’arrachage de l’arbre.
- Pralinage
Cette étape concerne uniquement les pruniers en racines nues, et non ceux en conteneur. Nous préparons un mélange dans un conteneur, ce qu’on nomme le pralin. Des solutions prêtes à l’emploi sont commercialisées en jardinerie, vous pouvez autrement le préparer vous-même à partir d’eau, d’argile et de terreau ou bouse de vache. Trempez ensuite les racines dans ce mélange.
- Installation d’un tuteur
Mettez sur pied un tuteur pour tenir l’arbre droit dans sa croissance.
- Fertilisation
Nous ajoutons au fond du trou un fertilisant qui va avoir pour objectif de stimuler la reprise racinaire. Cela peut être un engrais spécial arbre fruitier, du compost décomposé ou du fumier. Pour plus d’informations, lisez « Quel engrais pour un prunier ?«
- Positionnement du prunier
Placez maintenant l’arbre au fond du trou. Nous le fixons au tuteur grâce à un lien, qui doit être placé assez haut.
- Rebouchage
Nous pouvons mélanger du terreau avec la terre d’origine pour avoir une terre fine qui nous permet de reboucher le trou, en s’assurant que la terre s’infiltre bien en dessous des racines. À la fin du rebouchage, nous tassons autour du pied de l’arbre pour former une petite cuvette.
- Arrosage
Cette cuvette va faciliter l’arrosage. Arrosez généreusement l’arbre.
La taille du prunier
Le prunier doit être taillé avec soin et modération.
Une taille peut être faite juste après la plantation pour éliminer les branches trop sèches et celles qui se croisent. C’est ce que l’on nomme la taille de formation, qui a pour but de prioriser les branches les plus vigoureuses.
Une taille peut aussi être effectuée lorsque la période de récolte est finie, à partir du mois de septembre et jusqu’au mois de novembre. L’une des particularités du prunier, c’est qu’il alterne une année très productive et une année moins productive. Il est conseillé de tailler après l’année peu productive en éliminant les branches mortes, faibles ou malades.
Problèmes sur la culture du prunier
Les pruniers comme beaucoup d’arbres fruitiers, sont soumis à différentes menaces. Les maladies du prunier d’abord comme la rouille, la moniliose ou l’oïdium, causés généralement par des champignons. Les ravageurs du prunier sont également nombreux. Parmi eux, les pucerons ou cochenilles. Certains s’attaquent également aux prunes comme la mouche méditerranéenne des fruits.
La récolte
La récolte des fruits du prunier pourra se faire quelques années après et demande de la patience. Vous devez compter au moins 7 ans avant de pouvoir récolter les premiers fruits.
Les variétés précoces fleurissent tôt au printemps pour fructifier dès le début de l’été. Les variétés tardives, quant à elles, pourront offrir des fruits mûrs au mois d’août ou jusqu’en septembre.
Pour cueillir les prunes, essayez de tirer légèrement sur le fruit et il se détachera sans grande difficulté. Il est prêt à être consommé. La prune peut se garder quelques jours à l’air libre et sa conservation peut se prolonger au réfrigérateur. Faites attention à ne pas laisser la prune mûrir trop longtemps sur l’arbre car elle risque de tomber et de pourrir au sol. Vous devez être attentif pour la récolte afin de profiter de la saveur juteuse des fruits.
D’autres arbres fruitiers à cultiver :
Culture du mirabellier
Planter un pommier en racine nue
Culture de l’abricotier
Plantation du figuier
Culture de la nectarine