La Piéride du chou, Pieris brassicae, est un papillon diurne que l’on retrouve régulièrement sur les cultures des Brassicacées. Actif principalement d’avril à octobre, cet insecte lépidoptère peut causer d’importants dommages. Apprenons à mieux le connaître et à l’identifier pour une prévention plus précoce.
Description de la piéride du chou
Pieris brassicae est le nom scientifique de la piéride du chou. Il s’agit d’un insecte lépidoptère qui appartient à la famille des Pieridae et au genre Pieris.
Il prospère dans une variété d’habitats, incluant les jardins, prairies et bois, depuis le niveau de la mer jusqu’à une altitude de 2000 mètres. Originaire d’Europe, du Maghreb et d’Asie jusqu’au Japon, la piéride est présente dans tous les départements de France métropolitaine et a été introduite dans d’autres régions du monde telles que le Chili ou l’Océanie.
Morphologie et identification :
- Adulte : Le papillon adulte de la Piéride du chou se caractérise par une envergure qui peut atteindre 65 mm. Ses ailes antérieures sont principalement blanches avec une tache apicale noire très reconnaissable. On remarque un dimorphisme sexuel ; les femelles se distinguent en effet par deux taches noires supplémentaires. Les ailes postérieures présentent également un revers jaunâtre agrémenté d’une tache costale noire.
- Larve : La chenille de la Piéride du chou arbore une couleur vert-jaune émaillée de points et de stries noirs. Grégaires dans leurs premiers stades, ces chenilles sont visibles d’avril à octobre et sont connues pour leur activité destructrice sur certains végétaux.
- Œuf : Les œufs de la Piéride du chou sont jaunes et de forme fuselée. Ils sont pondus en groupes serrés et portent des rainures longitudinales, ce qui facilite leur identification sous les feuilles des plantes hôtes.
Cycle de vie de la piéride du chou
La Piéride du chou produit habituellement deux générations par an et parfois trois dans les régions chaudes. La première génération de papillons émerge en mai et pond rapidement. L’accouplement a lieu en vol et les œufs sont déposés sous les feuilles des plantes hôtes par paquets de 20 à 50. Les œufs éclosent après 4 à 10 jours, et les larves initialement grégaires commencent par endommager l’épiderme des feuilles. La chrysalidation a lieu en juin après la deuxième mue, et la phase de nymphose dure entre 10 et 15 jours. La deuxième génération de papillons survient en juillet-août, avec les chenilles de cette génération devenant actives et la nymphose se produisant en septembre, donnant lieu à des chrysalides hivernantes.
Plantes hôtes de la piéride du chou
La Piéride du chou a une préférence pour les Crucifères (Brassicacées), avec une prédilection pour le chou-fleur, le chou, le brocoli et le navet.
Elle peut aussi s’alimenter sur les capucines et moins fréquemment sur le chou-rouge et le radis.
Dégâts causés par la piéride du chou
Les dégâts causés par la piéride du chou sont principalement observés sur les jeunes plants de choux. Les chenilles grégaires, restant sous les feuilles dans les premiers stades, se déplacent ensuite vers le centre de la plante, provoquant des ravages conséquents. Les feuilles attaquées sont percées de trous et couvertes d’excréments foncés.
En cas de forte infestation, les feuilles peuvent être complètement dévorées.
Prévention et lutte
Pour contrer la piéride du chou, des mesures préventives comprennent l’utilisation de filets de protection qui empêchent les femelles de venir pondre.
L’inspection régulière sur le dessous des feuilles permet de détecter la présence du ravageur.
Les prédateurs naturels, tels que certains oiseaux, les punaises anthocorides et les mouches tachinaires jouent un rôle régulateur. De plus, le parasitisme des chenilles par des hyménoptères comme Cotesia glomerata et Microgaster granulatus est fréquent. Ces guêpes pondent leurs œufs à l’intérieur des chenilles, leurs larves se développant aux dépens de l’hôte, réduisant ainsi la population des piérides.
Photo couverture : P. Stenzel – CC BY-ND 2.0 DEED
D’autres ravageurs du chou :
