Le basilic est l’une des plantes aromatiques les plus appréciées. Qui n’apprécie d’ailleurs pas les salades de tomates estivales accompagnées de feuilles de basilic ciselé. Ce que l’on aime par ailleurs avec le basilic, ce sont notamment ses diverses variétés, qui offre une grande palette de saveurs.
Pour le cultiver chez soi, c’est simple, le semis début au printemps pour une récolte prolongée tout l’été. Plantée dans le potager, cette plante annuelle embaume notre jardin. Vous souhaitez savoir comment le semer, l’entretenir et le récolter ? Suivez notre guide.
Culture du basilic en résumé
Nom | Basilic |
Nom scientifique | Ocimum basilicum |
Type | Plante annuelle aromatique |
Famille | Lamiacées |
Origine | Asie du Sud ou Afrique centrale |
Emplacement | Soleil |
Sol | Frais, léger et bien drainé |
Semis | De mars à juillet |
Récolte | Juin, juillet, août, septembre |
Quelles variétés ?
Le basilic a l’avantage de compter de nombreuses variétés aux saveurs différentes et parfois étonnantes. Voici quelques-unes des variétés très cultivées :
Basilic grand vert : le plus commun chez nous, c’est celui que l’on utilise le plus en Europe. Il est un élément phare de la cuisine italienne et rentre particulièrement dans la recette du pesto (basilic génois).
Basilic fin vert : un basilic très apprécié dans les recettes méditerranéennes (salades, plats de poissons…). Ses petites feuilles ont un arôme plus parfumé et épicé que son cousin le grand vert. C’est celui-ci que l’on utilise dans la composition du pistou.
Basilic thaï : un basilic vedette dans les plats thaïlandais et vietnamiens. Son gout rappelle quelque peu l’estragon ou l’anis.
Basilic citron : avec comme son nom l’indique un parfum légèrement citronné et rafraichissant.
Basilic anis : il a un odorat anisé mais qui s’évapore à la cuisson, c’est pour cela qu’on le préfère cru dans des salades.
Basilic cannelle : originaire du Mexique, il a une saveur étonnante qui rappelle un peu la cannelle. Très utilisé en Amérique centrale et Amérique du Sud, il s’emploie beaucoup dans les desserts.
Basilic pourpre : reconnaissable à ses tiges et à son feuillage violacé, il est très décoratif. Sa saveur est plus prononcée avec une note poivrée.
Basilic marseillais : typique de la région provençale, c’est l’un des basilics avec le parfum le plus prononcé. Il est aussi très résistant.
Quand semer ?
Les semis de basilic débutent à partir de la fin de l’hiver ou le début de printemps (février, mars, avril), dans des conditions chaudes. C’est pourquoi la germination en intérieur est souvent conseillée au début. Le semis pourra être poursuivi jusqu’en été.
Comment semer ?
Dans des pots ou dans une caissette, ajoutez du terreau pour semis que vous tassez. Placez ensuite les graines puis recouvrez d’une fine pellicule de terreau. Arrosez avec une pluie fine, à l’aide d’un vaporisateur par exemple. Recouvrez d’un couvercle ou d’un film plastique que l’on attache au pot à l’aide d’un élastique par exemple pour reproduire les conditions d’une serre.
Pour le basilic, une bonne astuce peut sinon être d’utiliser un mini-serre chauffante avec un couvercle.
Lorsque les graines auront germées, vous pourrez retirer le film plastique ou le couvercle et placer les conteneurs dans un espace chaud et lumineux. Le rebord d’une fenêtre qui reçoit beaucoup de lumière du soleil est toujours une bonne option.
Gardez la terre des semis toujours humide.
Dès que les plants de basilic ont grandi, qu’ils possèdent de vraies feuilles et que leurs tiges sont moins fragiles, il est temps de les transplanter à leur emplacement définitif, dans des pots individuels plus grands ou dans des jardinières.
En pleine terre, le basilic est semé à partir de mai en respectant un espacement de 25 cm entre chaque plant. La date de semis pourra être reculée ou avancée selon que l’on habite au nord ou au sud de la France.
Achats de plants
Il est aussi possible d’acheter en jardinerie des plants de basilic, idéal pour les jardiniers en herbe qui n’auraient pas la patience d’attendre la germination. Vous les sèmerez en pleine terre ou en pot dès le mois de mai.
Conditions de culture
Le basilic est frileux, il supporte mal le froid et encore moins le gel. Cette plante ne supporte pas les températures en dessous de 10° C. On attend donc que les risques de gelées soient terminés pour sortir nos plants et les familiariser aux conditions extérieures.
L’emplacement des pots de basilic en extérieur de la parcelle en pleine terre du potager doit être rigoureusement choisi pour lui apporter soleil et chaleur. Il se contentera d’une exposition mi-ombre même si sa préférence va aux coins ensoleillées. Préférez aussi un espace abrité du vent.
Le basilic pourra aussi être planté sous serre.
Culture
La terre est idéalement bien drainée avec un sol léger. Un engrais peut être apporté en cours de culture, particulièrement si le basilic est cultivé en pot.
Si vous observez que votre plant de basilic est un peu à l’étroit et que les racines dépassent des trous du pot, il est possible de rempoter les plants dans des pots plus volumineux.
Un sarclage peut être opéré de temps en temps pour limiter le développement des mauvaises herbes.
Astuce : dès que les fleurs apparaissent, pincez les extrémités des tiges. Cela permettra d’empêcher la floraison et d’encourager la production de nouvelles feuilles.
Arrosage
Continuez à arroser mais sans abus. Préférez un arrosage tôt le matin plutôt qu’en fin de soirée. L’eau est apportée au niveau des pieds de la plante plutôt que sur le feuillage, afin d’empêcher le développement de champignons pathogènes.
Appliquez une couche de paillage organique pour maintenir plus longtemps le sol humide.
Association au potager
Le basilic est un très bon complément pour quelques légumes du potager. Il s’associera avec le fenouil, la tomate, le concombre, la courgette, l’aubergine, les choux, courges ainsi que les asperges.
Le basilic est aussi réputé pour son effet répulsif contre les mouches, moustiques mais contre certains pucerons, ce qui en fait un allié pour la lutte biologique. Placé en jardinière sur un bord de fenêtre ou un balcon, il sera ainsi une barrière naturelle contre les moustiques.
Récolte
La récolte de basilic est souvent abondante une bonne partie de la saison estivale. En ne récoltant que quelques feuilles à chaque fois, vous augmentez la durée de récolte de vos plants. Vous cueillerez les feuilles à la main ou au ciseau, en prenant soin de ne pas abîmer la tige.
À l’instar d’autres herbes aromatiques, le basilic est meilleur et plus savoureux lorsqu’il est consommé frais. Sa conservation peut être réalisée en le congelant ou en le séchant même s’il perdra beaucoup de son gout.
Maladies
Du côté des maladies, nous observons plusieurs menaces :
- Mildiou du basilic : jaunissement foliaire, apparition de tâches brunes conduisant parfois à la chute des feuilles touchées
- Fusariose : jaunissement et déformation des feuilles.
- Sclérotiniose : les tiges sont d’abord touchées, marquées de lésions foncées qui se couvrent d’un duvet blanc cotonneux. Le développement de la maladie se fait sur les feuilles qui flétrissent et meurent.
- Virus de la mosaïque : observation de taches jaunes sur les feuilles, la plante est limitée dans sond développement
Ravageurs
Les plants de basilic sont parfois attaqués par plusieurs ravageurs :
- les pucerons : faciles à repérer, ces insectes sont souvent présent en grand nombre. Ils piquent le tissu de la plante pour aspirer la sève. Ils rejettent un miellat gluant et collant, ce qui encourage la venue de la fumagine. Les pucerons pourront être retirés à la main s’ils sont peu nombreux ou en utilisant du savon noir ou un biostimulant à action répulsif comme le purin de fougère.
- les limaces et escargots : ils mangent les feuilles du basilic qui sont alors parsemées de petits trous. Pour lutter, il existe des pièges à bières ou des recettes de grand-mère comme les coquilles d’œufs. Le purin de fougère a aussi bonne presse pour les éloigner de nos cultures.