L’érinose du poirier, causée par l’acarien Eriophyes pyri, est un problème qui affecter principalement les poiriers. Provoquée par un acarien, cette maladie s’identifie pour les déformations qu’elle provoque sur les feuilles des arbres touchés, ce qui peut entraîner une réduction de la vitalité des plantes et affecter la production fruitière. Découvrons plus en détail l’érinose du poirier, sa cause, ses dégâts et les stratégies préventives pour l’éviter.
Description du Phytopte du Poirier (Eriophyes pyri)
Le Phytopte du poirier, ou Eriophyes pyri, est un minuscule acarien appartenant à la famille des Eriophyidae, proche des araignées rouges. Ce parasite, à peine perceptible à l’œil nu, arbore une couleur allant du blanc au rosâtre. Il est responsable de la formation de galles caractéristiques sur les feuilles des poiriers. Plus rarement, il peut aussi affecter les pommiers.
Sa présence est signalée dans toutes les régions du globe où le poirier est cultivé.
Cycle de Vie
Durant les mois froids, les femelles adultes hivernent sous les écailles des bourgeons, où elles survivent à l’hiver. Avec le retour du printemps, elles sortent de leur cachette et commencent leur activité sur les jeunes feuilles. Elles y injectent leurs œufs après avoir causé la formation de petites galles, créant ainsi un habitat favorable à leur développement.
Ce cycle comprend généralement deux générations annuelles : la première éclosant entre mars et avril et la seconde au début de juin.
À mesure que l’été s’achève, les femelles migrent de nouveau vers les bourgeons pour y passer l’hiver, préparant ainsi le terrain pour le cycle suivant.
Quelles sont les plantes hôtes de l’érinose du poirier ?
Les principales plantes touchées par le Phytopte du poirier sont :
- Poirier commun (Pyrus communis)
- Autres espèces du genre Pyrus
- Sorbier
- Alisier
- Cognassier
- Aubépine
- Pommier
Quels sont les symptômes d’une attaque de l’érinose du poirier ?
Les attaques de l’acarien se manifestent principalement sur les bourgeons et les jeunes feuilles. Les feuilles montrent des cloques verdâtres, brunâtres ou parfois rougeâtres sur les deux faces, qui peuvent se déformer et tomber prématurément. En cas d’attaques sévères, la croissance de l’arbre peut être ralentie par la réduction de la photosynthèse et la maturité des fruits peut être affectée.
L’impact visuel est non négligeable, mais les conséquences vont au-delà de l’esthétique. En effet, des attaques sévères peuvent ralentir la croissance de l’arbre du fait d’une réduction significative de la capacité de photosynthèse, ce qui, à son tour, affecte la maturité et la qualité des fruits produits.
Les jeunes poiriers seraient plus sensibles à cet acarien.
Confusions possibles avec d’autres maladies du poirier
L’érinose du poirier peut être confondue avec d’autres problèmes phytosanitaires tels que :
- La tavelure du poirier, une maladie cryptogamique qui provoque des taches brunes sur les feuilles.
- Les pucerons, des insectes piqueurs-suceurs qui causent également des dommages visibles aux feuilles.
Quelle méthodes de lutte contre le Phytopte du poirier ?
Avant tout, la gestion préventive de l’érinose du poirier repose sur un entretien soigné des arbres tout au long de l’année. Un tel entretien comprend la taille appropriée des branches pour éviter les amas denses qui pourraient favoriser l’humidité et les maladies.
Par ailleurs, il est recommandé d’éviter les excès d’engrais et de privilégier une fertilisation équilibrée pour ne pas affaiblir les arbres ou les rendre plus susceptibles aux attaques des acariens.
Une attention particulière doit être portée aux jeunes poiriers récemment plantés, qui montrent une plus grande vulnérabilité à ces parasites.
En cas de manifestation de l’érinose, des mesures curatives peuvent être prises. Le recours à des professionnels peut s’avérer nécessaire pour des conseils spécifiques ou des traitements avancés. Une des méthodes curatives les plus courantes comprend l’application de soufre en septembre, après la récolte, lorsque les conditions météorologiques (température supérieure à 16°C) permettent une efficacité optimale. En parallèle, il est conseillé de retirer les feuilles gravement atteintes pour réduire les foyers d’infection. Enfin, l’introduction de prédateurs naturels de l’acarien, tels que certains types d’insectes auxiliaires, peut contribuer à un contrôle biologique efficace, limitant l’usage de produits chimiques et préservant l’équilibre écologique du verger.
Photo : J. Graham (Licence CC BY 2.0 DEED)
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