La Chrysomèle du romarin ou Chrysomèle américaine, scientifiquement connue sous le nom de Chrysolina americana, est un coléoptère de la famille des Chrysomélidés. Bien que son appellation puisse prêter à confusion, elle n’est en réalité pas originaire d’Amérique. Ses origines sont en effet plutôt à retrouver du côté de l’Afrique du Nord ou dans le Sud de l’Europe. Cet insecte a une préférence marquée pour les plantes de la famille des lamiacées. Bien que sa présence passe la plupart du temps inaperçu, elle peut devenir problématique dans des situations de forte infestation. Partons à la découverte de la Chrysomèle du romarin.
Description de la Chrysomèle du romarin
Chrysolina americana est un insecte qui appartient à l’ordre des coléoptères et à la famille des Chrysomélidés. Il présente des caractéristiques visuelles bien spécifiques.
- Adultes : L’adulte de la chrysomèle du romarin est un superbe petit insecte, mesurant entre 5 et 8 mm. Difficile de le confondre à cause de ses couleurs remarquables. Il présente des élytres qui arborent des bandes vertes et violettes métallisées, formant quatre doubles stries.
- Larves : Elles ont une teinte ivoire parsemée de bandes noirâtres.
- Œufs : Il sont de toute petite taille, avec une couleur jaune et un centre plus brun.
Cycle de vie de la Chrysomèle du romarin
Les adultes de la Chrysomèle du romarin font leur apparition dès la fin de l’hiver ou au début du printemps. Ils entrent en phase de repos durant les deux mois les plus chauds de l’été.
L’accouplement s’étend de la fin d’été au début d’hiver. Les femelles pondent leurs œufs sur les feuilles des plantes hôtes, les fixant légèrement avec un mucus. Ces larves, après leur éclosion, passent par plusieurs stades larvaires pendant 4 semaines. Elles finissent par laisser tomber pour se nymphoser, enterrées légèrement sous la surface du sol, et ce pour une durée d’environ trois semaines.
Cette espèce présente un cycle de vie annuel, engendrant ainsi une génération chaque année.
À lire également : Le carabe doré, un coléoptère précieux et utile
Quelles sont les plantes hôtes de la Chrysomèle du romarin ?
La Chrysomèle du romarin s’attaque aux plantes appartenant à la famille des lamiacées. Ce sont autant les adultes que les larves qui sont responsables des dégâts. Il s’agit bel et bien d’un insecte phytophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit des plantes.
Parmi les plantes hôtes, on compte la lavande (officinale, papillon), le romarin, la sauge et le thym. Ces plantes sont essentielles à leur alimentation et constituent également les lieux de ponte privilégiés pour les femelles de ce ravageur.
Quels sont les dégâts causés par la Chrysomèle du romarin ?
La présence de la Chrysomèle du romarin sur les plantes hôtes n’est pas anodine. En cas d’infestation faible modérée, on observe des trous dans les feuilles des plantes. Les dégâts passeront pratiquement inaperçus ou superficiels.
Cependant, si l’infestation est importante, les dégâts sont bien plus visibles : le feuillage et les boutons floraux sont intégralement dévorés, laissant derrière eux une plante fortement endommagée.
Nous pouvons généralement observer la présence des adultes en groupe, au niveau des extrémités des feuilles.
Comment lutter contre la Chrysomèle du romarin ?
Pour lutter efficacement contre cette menace, le ramassage manuel des individus, qu’ils soient adultes, larves ou encore en phase de ponte, est recommandé avant la fin de l’été.
Une technique consiste à utiliser un drap ou une bâche pour recueillir les chrysomèles qui tombent après avoir secouer les plantes.
Favoriser l’accueil des auxiliaires peut également aider à limiter l’infestation. Des prédateurs naturels comme les guêpes polistes, qui se nourrissent des larves, ou les mésanges à longue queue peut aussi être bénéfique. Néanmoins, il est à noter que les chrysomèles du romarin n’ont que peu de prédateurs naturels en raison de leur gout prononcé qui en rebute plus d’un !
La surveillance régulière des plants, notamment entre mars et septembre, est recommandée.
Enfin, pour éviter de créer un environnement propice à la ponte, il est conseillé de limiter les arrosages et de veiller à ne pas maintenir un climat trop doux et humide.